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Les sites
"révolutionnaires" à Paris en 1791 |
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Le grand Atlas Historique - Le livre de Paris |
1789 Louis 16 concentre 20 000 hommes de troupe surtout étrangers autour de Versailles et le 11 juillet il renvoie Necker. Necker qui était le seul ministre populaire. A Paris, depuis plusieurs mois l'agitation est grandissante. Les vivres manquent, les Bourgeois voient fondre leurs rentes, le renvoie de Necker soulève une profonde indignation. Des orateurs, tels que Camille Desmoulins poussent le peuple à s'armer. Le 14 juillet le peuple se soulève, encouragé par la mutinerie du régiment des Gardes Française, la foule qui compte beaucoup de bourgeois cherche des armes, elle envahit l' Hôtel des Invalides puis la forteresse de la Bastille qui est prise en 4 heures, son gouverneur de Launay est massacré puis ce sera le tour de la municipalité, le prévôt des marchands de Flesselles, Foulon intendant de la marine ainsi que Berthier son gendre, intendant de Paris, sont pendus aux réverbères en place de grève. Le député Bailly devint le chef de la municipalité et La Fayette Général en Chef de la Garde Nationale. Tout l'ancien régime s'effondre Louis 16 rappelle Necker et se rend à Paris où Bailly et La Fayette lui remettent la cocarde tricolore le 17 juillet. C'est à cette date que les nobles commencent à émigrer. Toutes les villes se pourvoient d'une nouvelle municipalité les intendants et les commandants militaires abandonnent leur poste. La grande peur règne , les ouvriers au chômage, les rôdeurs à mine patibulaire effraient les populations. On soupçonne les nobles de tramer dans l'ombre des représailles. L'assemblée constituante s'en émeut et dans un enthousiasme communicatif dans la nuit du 4 août 1789 elle décide d'abolir tous les privilèges ainsi que la vénalité des offices et proclament l'admissibilité de tous à tous les emplois. Elle venait d'opérer une immense révolution sociale et fonder l'égalité. Il est également décidé de faire précéder la constitution d'une déclaration des droits de l'homme la proposition de Camus qui souhaitait également une déclaration des devoirs fut repoussée. Le 26 août la déclaration des droits de l'homme est votée et les grandes lignes de la constitution sont tracées, ne laissant au roi qu'un pouvoir réduit. Les nobles ainsi que certains patriotes inquiets de la tournure des évènements, tels que les massacres du 14 juillet et les soulèvement paysans, poussent le roi à ne pas entériner les décisions du 4 août, ce qu'il fait. Au mois d'octobre l'attitude des gardes du corps lors d'un banquet, ils auraient piétiner une cocarde tricolore sous les yeux du Roi qui n'aurait pas bronché, fut trouvée scandaleuse par le peuple. Le pain manquait, les agitateurs de tous poils firent que le peuple de Paris traînant des canons se dirigea sur Versailles. Ils allaient demander du pain et que le roi ratifie les décisions du 4 août Louis 16 accepta. Mais le lendemain , le 6 octobre à l'aube la foule massacre les gardes du corps, La Fayette parvient à les empêcher de pénétrer dans les appartements du roi en les assurant que le couple royal quitterait Versailles pour Paris ce qui fut fait le 7 octobre au milieu d'une foule déchaînée. Pour juguler les troubles la constituante vote la loi martiale le 21 octobre 1789. Le 14 décembre 1789, est
votée "la loi relative à l'organisation des
communes du royaume de France" qui définit l'organisation
des communes, le titre de Maire , les modes
d'élection des officiers municipaux, leur nombre, les assemblées etc Ce
texte reprend en partie un édit de 1787 qui imposait le mode d'élection des
maires au suffrage censitaire par les hommes qui payaient un impôt au moins
égale à 3 journées de salaire d'un ouvrier. La fonction étant non rémunérée
se trouve réservée de fait aux notables aisés. C'est le régime de Vichy qui
instaurera une rémunération pour la fonction de maire l'ouvrant ainsi
aux classes populaires. Le 20 septembre 1792, avant que l'assemblée
législative se dissolve, la tenue des registres d'Etat civil est confiée aux
officiers municipaux (voir) 1790 C'est en 1790
que l'on trouve associés dans un discours de Robespierre les
trois mots Liberté, Egalité, Fraternité 1791 En avril 91 Louis 16 veut passer les fêtes de Pâques à Saint Cloud, il en est empêché par la populace. Dés lors il est décidé à s'enfuir. Dans la nuit du 20 au 21 juin 1791 la famille royale s'enfuit ainsi que le comte de Provence (futur Louis 18) . Reconnu en route le Roi il est arrêté à Varennes. Barnave, Pétion et Latour Maubourg sont chargés de ramener le Roi à Paris. Le club des cordeliers demande l'instauration de la république . Le roi est suspendu de ses pouvoirs. La constituante, afin d'éviter des troubles , décide d'innocenter Louis 16, le club des cordeliers rédige une pétition exigeant la déposition et le jugement de Louis 16 et demande aux Parisiens d'aller la signer au Champ de Mars. La Constituante prend prétexte de troubles pour proclamer la loi martiale. La Garde Nationale tire sur les manifestants et beaucoup sont tués le 17 juillet 1791. Plus ou moins à l'origine de la pétition, Danton doit s'enfuir en Angleterre et Marat entre dans la clandestinité
Des dissensions se font jour au sein du
club
des Jacobins et une scission se produit, une fraction importante quitte ce club
pour former le club des feuillants. La constituante achève ses travaux ils ont été modifiés dans le sens du roi, au grand dam de Robespierre, qui l'accepte. Louis 16 est rétablit dans ses fonctions puis l'assemblée se sépare le 30 septembre 1791
Les prémices de libération: |
précédentes: Louis 16 | Informations économiques - 1791 | suivantes: 1795 |
Par la suppression des droits de douane et des octrois en octobre 1790 et mars 1791 la
Convention crée un grand marché national. Elle s'oriente vers le libéralisme
économique par opposition aux principes corporatistes et mercantilistes. Par le décret du 2 mars 1791 abolissant les corporations la liberté d'entreprise est créée. Tout citoyen est libre d'exercer telle profession, art ou métier qu'il trouvera bon après s'être pourvu d'une patente ( nouvel impôt qui remplace les multiples droits et taxes sur les entreprises ). Les règlementations portant sur la production, les normes, qualité, méthodes de fabrication qui verrouillaient toute production sont abolies. La loi Le Chapelier du 14 juin 1791 supprime toutes les règlementations existantes et interdit les coalitions ouvrières et patronales et la grève. Elle établit la liberté du travail, l'interdiction des coalitions était destinée surtout à éviter la reconstitution des corporations mais cette loi sera un outil de pression sur les travailleurs par la suite. |
L'assemblée constituante : Elle n'était pas constituée
de partis politiques mais de personnages qui se disaient souvent indépendants et se
dirigeaient en fonctions des mouvements de leur cur. Cependant des groupements se
faisaient on pouvait distinguer au début les Aristocrates et les Patriotes Les clubs: le Club des Jacobins: Il est né de réunions de députés du Tiers Breton comme Le Chapelier, Lanjuinais, auxquels se joindront des patriotes , Mounier et Robespierre d'abord puis Mirabeau, Sieyès, Barnave, Pétion, Grégoire, les frères Lameth, Roederer, Duport, Buzot etc puis des non députés seront admis. C'est parce qu'ils se réunissaient au couvent des Jacobins (Dominicains) que le club dont le nom officiel est Société des amis de la Constitution devient club des Jacobins. En décembre 1789 le club comptera plus d'un millier d' adhérents. Le club comptera également 800 filiales en province en juillet 1791. Suite au décisions sur l'inviolabilité du roi après sa tentative de fuite, le triumvir (Barnave, Lameth, Duport) quitte le club des Jacobins le 16 juillet 1791 pour se réunir au couvent des Feuillants. Robespierre ne restera à Paris qu'avec une petite minorité notamment Pétion, Roederer, Grégoire, Prieur de la Marne, Dubois-Crancé, Buzot, mais les filiales de province ne furent que peu touchées . A compter de ce jour, Robespierre sera l'âme du club des Jacobins.
le Club des Feuillants: Barnave, Lameth, Duport, avaient été de tous les combats depuis mai 89 mais ils ne sont pas des républicains aussi lorsque les cordeliers commencent à réclamer la république ils sentent le danger. Ils veulent pouvoir contrecarrer l' extrême gauche. Mais ils n'ont plus Mirabeau qui est mort le 2 avril 91 et aucun d'eux n'a son poids. D'autre part, ils ont déjà perdu la confiance du peuple notamment après leur opposition à l'émancipation des esclaves motivée probablement par le fait que les Lameth ont des intérêts à Saint Domingue. le Club des cordeliers: née le 27 avril 1790 la société des amis des droits de l'homme et du citoyen, se réunissait à l'église des cordeliers située à l'extrême gauche, son influence ne sera réellement sensible qu'en 1793 mais de nombreux dirigeants révolutionnaires y ont fait leurs premières armes. Il s'inspirait largement des écrits de Marat qui publiait un journal "L'ami du Peuple" (En 1848, Raspail créera un journal qui reprendra ce titre) le Club des Impartiaux: ce club rejette les extrémismes créé par Malouet pour contre balancer le club des jacobins fin 89. Il comprendra notamment La Luzerne évêque de Langres, Lubersac évêque de Chartres,La Fare, Le duc de La Rochefoucauld, Le duc de La Rochefoucauld-Liancourt, Stanislas de Clermont-Tonnerre, Rulhière, Jacques Mallet du Pan, Louis de Fontanes. Il sera dissout au printemps 90. Malouet et Clermont-Tonnerre fonderont les amis de la constitution monarchique ou club monarchique le 1er février 1790. le Club des amis de la constitution monarchique : créé par Malouet et Clermont-Tonnerre le 1er février 1790, la première réunion officielle aura lieu le 17 décembre 1790 . On y trouvera La Luzerne évêque de Langres, Lubersac évêque de Chartres, Anne-Antoine Jules de Clermont-Tonnerre évêque de Chalons sur Marne, Bergasse, Louis Foucauld de Lardimalie, Saint Priest, l'abbé Royou. La municipalité de Paris fera fermer ce club le 28 mars 1791. |
QUI GOUVERNE CHEZ NOS AMIS ET/OU ENNEMIS
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Informations sur la fiche | |
Numéro | 89/145 |
Numéro -1ère République | 2/12 |
Dernière révision | 24/05/2014 |