CHARLEMAGNE ET LA
CULTURE
Bien qu'il ne sut jamais bien écrire, Charlemagne était un
homme cultivé. De naissance il parlait les deux langues , le Neustrien qui sera le futur
Français et l'Austrasien le futur Allemand. Il lisait le latin et comprenait le grec.
Intelligent, il faisait tout pour favoriser les arts et la culture. Il attire à Aix la
Chapelle, où il a fixé sa capitale, tout ce que l'Italie, l'Espagne, la Grèce,
l'Angleterre comptent de talents. Il fait venir Alcuin
clerc Anglo-saxon né à York, regardé comme l'un des maîtres de la culture chrétienne
anglaise, pour présider l'école du palais d'Aix la Chapelle et établir le programme
scolaire désiré par l'empereur. La théologie, les saintes écritures seront bien
évidemment au programme, mais aussi les arts libéraux , le Trivium ( grammaire,
rhétorique et dialectique) ainsi que le Quadrivium géométrie,arithmétique,
astronomie et la musique.
Il révisera le texte latin de la bible et lui
enseignera l'Astronomie, le calcul et la philosophie, il rédigera même des ouvrages
scolaires. Il sera son véritable "ministre de la culture". Charlemagne
suivra les leçons du célèbre grammairien Pierre de
Pise. Il crée près de chaque cathédrale et dans chaque monastère des
écoles afin de former des copistes qui seront chargés de recopier les textes sacrés et
les diffuser dans tout l'empire. Son ami le moine Eginhard
écrira le récit de sa vie.
Le règne de Charlemagne fut le début de la renaissance carolingienne. Les arts se réveillent, les églises se couvrent de mosaïques et de fresques. On remet à l'honneur la correction et l'élégance de style. Les reliures des bibles et des reliquaires s'ornent de bas reliefs et sur le parchemin des manuscrits on peint des miniatures.
CHARLEMAGNE ET LA
RELIGION
Charlemagne était très pieux, il veilla diligemment sur les
monastères, défendit partout le christianisme et entreprit de nombreuses campagnes au
nom de la foi. Cependant il poursuivit la mise sous tutelle de l'église comme l'avait
pratiquée son père et son grand père, Pépin le bref et Charles
martel. Le christianisme était pour lui un élément d'ordre et de
stabilité nécessaire à la cohésion du royaume.
Il était sensible aux faiblesses de l'église. Il considérait comme un devoir de veiller
lui même à l'éducation et à la moralité des prêtres. Il voulait des prêtres
capables de lire les saintes écritures et les ouvrages des pères de l'église
Il souhaitait que les prêtres puissent être indépendants du seigneur local, pour cela
il les autorisa à percevoir la dîme auprès de
leurs sujets (Capitulaire de Herstal en 779).
LE GOUVERNEMENT DE
CHARLEMAGNE
Le royaume était divisé en comtés, environ 250, le comte est au sommet de la
pyramide vassalique. Il était à la fois administrateur, juge, chef militaire et
percepteur des finances. Il est aidé dans sa tache par l'évêque qui est généralement
désigné par le roi.
Charlemagne consulte régulièrement les grands dignitaires
laïcs et ecclésiastiques sur les questions importantes , il publie ses décisions
sous la forme de lois "capitulaires".
Le capitulaire " De Villis " est une règlementation complète de
la vie agricole. Les comtes sont chargés de les mettre en application. Des inspecteurs,
toujours par deux, un laïc et un ecclésiastique, les missi
dominici, sont chargés de surveiller les comtes et évêques dans leur
administration.
Dans chaque comté, chaque année, il y a 3 plaids généraux auxquels toute la communauté des hommes libres est tenue d'assister, le jugement est rendu par les Échevins qui sont au nombre de 7 à 12 . Les plaids étaient des assemblées de notables laïques et ecclésiastiques au cours desquels on discutait des lois (capitulaires)
Charlemagne est partisan de la recommandation. Se recommander est pour une personne faible se mettre sous la protection d'un plus fort. C'est le Seigneur et le Vassal . Il incite les villageois à se choisir un seigneur ce qui lui est plus commode pour transmettre ses ordres. Cependant le système seigneurial en période de pouvoir faible présente des inconvénients et notamment celui de voir des seigneurs n'en faire qu'à leur tête.
L'ECONOMIE
Protégée par les armes, soudée par la religion, l'Europe de Charlemagne
est prospère, mais les marchés urbains restent faibles et l'économie très
régionalisée. La prospérité vient surtout de l'agriculture , l'ordre politique
garantissait à tous de pouvoir travailler en paix mais ce style de travail était peu
propice à l'évolution technique et à la mise en culture de nouvelles terres. Il alla
vers une unification de la monnaie dont la base était le denier
d'argent
L' ENTOURAGE DE
CHARLEMAGNE
Des hommes de grande valeur ont entouré Charlemagne
Le comte Hug de Tours ancien
ambassadeur à Constantinople
Hilduin l'archi-chapelain
Lambert et Matfried
les deux meilleurs généraux de l'époque
Agobard archevêque de Lyon
Wala abbé de Corbie cousin de l'empereur
Fiche revue le 18/01/2011
Document N° 019