L'éclairage des rues Depuis 1170 la puissante corporation des marchands qui avait le monopole de l'approvisionnement de Paris par la voie fluviale tenait en fait le rôle d'une municipalité. Ils se réunissaient au "parloir des marchands" sans avoir été investi de ce rôle par le roi. Saint Louis décida de réformer cette fonction. La hanse des marchands d'eau (association) devint une véritable municipalité, les jurés devinrent des échevins et leur chef "le prévôt des marchands". La première élection eut lieu en 1263, Evrard de Valencienne fut élut et assisté de 4 échevins. Au début le rôle du prévôt était limité au commerce, mais petit à petit il devint le représentant de la bourgeoisie, notamment pour défendre les privilèges de celle ci auprès de la royauté. A Paris, dés 1258 le prévôt des marchands dont les fonctions s'apparentent à celles d'un maire ou même d'un chef de la police, recommande à chacun de mettre une lanterne devant sa maison. Cette mesure restera sans suite. En cas de sortie nocturne chacun devait se munir d'une lanterne et pour les bourgeois il était courant de se faire précédé par un serviteur muni d'une lanterne. Dans certaines villes il était obligatoire d'être muni d'un éclairage sous peine d'amende. C'est à partir de 1558 que l'on commence à éclairer les rues. Ce sont des lanternes qui contiennent une chandelle de suif. Des allumeurs sont chargés d'allumer ces lanternes le soir , elles sont généralement suspendues à des cordes au milieu de la rue . En 1667, Louis 14 crée la charge de Lieutenant général de Police. Remarqué par Colbert, Gabriel Nicolas de La Reynie se voit affecté à cette charge, il s'y maintiendra jusqu'en 1697. Dés sa nomination, il va unifier les différents services de police. Il se rend dans la cour des miracles, nommée ainsi parce que nombre de mendiant affligés des pires malheurs retrouvaient tout leurs moyens en rentrant dans leur repaire. Plusieurs milliers de mendiants et de malfrats y vivent et la fait vider assurant que les 12 derniers à quitter ce lieu seront pendus. Il prend la décision de faire éclairer systématiquement toutes les rues de Paris et même les ruelles. Rapidement on comptera 912 rues bénéficiant d'un éclairage, elles se partageront 2736 lanternes. Sous sa charge le criminalité diminua et Paris devint la ville la plus propre d'Europe, c'est de cette période que Paris devint Ville lumière. En 1697 Louis 14 émet un édit demandant que toutes les grandes villes soient éclairées la nuit. Dans cet édit il dit tout le bien apporté par cette mesure à Paris. Les lanternes doivent être disposée toutes les 5 ou 6 toises (environ 10 à 12 mètres) et doivent être allumées du 20 octobre au 31 mars . L'éclairage public passe à la charge de l'Etat moyennant redevance. Certaines villes étaient déjà éclairées, ainsi Lille qui avait été conquise en 1668 pendant la Guerre de dévolution s'est vu enjoindre par l'autorité militaire d'éclairer les rues. En 1667-68 elle disposait déjà de 6 à 700 lanternes dont la responsabilité incombait aux maîtres des places. Cependant le toisé des rues, pour se mettre en conformité avec l'édit aurait nécessité 12 000 lanternes après négociation le nombre fut ramené à 2 500. Le roi apparemment en profite pour se faire prêter de l'argent, ainsi la ville d'Anger aurait du verser la somme de 132 000 livres au trésor royal, ce sera ramené à 90 000, à la suite de quoi il lui sera attribué 6 000 livres chaque année pour l'entretien de 400 lanternes. La ville fera payer un impôt proportionnellement au revenu afin de couvrir cette somme. A Nantes la municipalité lève un impôt de 6 deniers par pot de vin En 1699 des recommandations
sont faites pour prévenir la détérioration des éclairages par les "coureurs
de nuit". Lille va passer de 100 réverbères en 1776 à 348 en 1784. Les dépenses d'éclairage vont aussi suivre une progression importante:
A Lyon on comptera en 1776 - 412 réverbères et 21 lanternes à huile Des entreprises de service L'éclairage au gaz . En 1835 à Lyon: pose des premiers éclairages publics au gaz qui seront généralisés en
1848. L'électricité: Fiche réalisée à l'aide (entre autres) des sites ci-dessous https://journals.openedition.org/sabix/991#tocto1n1 |
Fiche réalisée le
22/05/2014
revue le 21/11/2018
Document N° 149