ARIANISME, L'HERESIE ARIENNE

La doctrine que le prêtre alexandrin Arius se mit à prêcher à Alexandrie vers 320 apparaît comme plus philosophique que théologique. Pour lui, les personnes divines, au sein de la Trinité ( le Père, le fils et le saint Esprit), ne peuvent être ni égales ni confondues. La marque absolue de la divinité est, en effet, d’être non seulement incréée mais inengendrée. Seule la personne du Père correspond à une telle définition. Le Fils de Dieu ne peut donc pas être aussi pleinement Dieu, puisqu’il a été engendré par le Père. Dieu second, il occupe une place intermédiaire entre le Dieu le plus transcendant et la création. Ainsi, Arius, aboutit à un monothéisme strict. Mais son Dieu unique, inconnu, inconnaissable, infini, immuable, sans commencement ni origine et qui ne peut communiquer avec le cosmos que par l’intermédiaire du Fils, est, malgré un recours constant aux arguments tirés de l’Écriture, plus philosophique que biblique. Il souligne ainsi fortement la subordination du Fils au Père, inférieur et postérieur à Dieu.

Cette hérésie sera condamnée par le concile œcuménique de Nicée en 325 ce qui n'empêchera pas sa diffusion. Elle fut à nouveau condamnée au concile de Constantinople en 381, mais l'Arianisme s'était répandu chez de nombreux peuples germaniques. Les Ostrogoths, les Wisigoths, les Vandales, les Burgondes ayant envahi l'occident persécutèrent l'orthodoxie. Il était vital pour l'église catholique de trouver un défenseur capable de s'opposer à ces peuples, elle le trouva en ce roi Franc païen Clovis qui se convertit à la religion catholique en 496 (ou 498?)

L'arianisme survécu chez les Lombards jusqu'au 7ème siècle

Fiche revue en février 2010

Document N° 012

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