| Ager |
zones cultivées dans une commune (par
opposition à saltus zone de prés communaux et forêts ) |
| Alleu |
Bien possédé par un alleutier en toute propriété
Libre de tout lien féodal. |
| Antrustiones |
Ensemble des Leudes (fidèles compagnons)
qui composaient la Trustis sous le roi Clotaire 2. Ils étaient choisis
généralement dans les famille nobles qui avaient accompagné le roi dans
ses campagnes . Ils devaient jurer loyauté au roi. |
| Apanage |
Concession, par un roi ou un prince, a un membre de sa famille (fils ou
frère), d'une terre et des pouvoirs de ban qui y sont attachés, en compensation de la
couronne réservée à l'aîné. |
| Arbalètrier |
Combattant à pied ou à cheval tireur à
l'arbalète , la flèche lancée par l'arbalète s'appelle un carreau. Le
maître des arbalètriers est un des personnages les plus importants de
l'armée médiévale . Il fait partie de "l'état major" |
| Auqueton |
un vêtement de coton
rembourré, sur lequel il enfile un haubert ou cotte de mailles |
| Ban |
Bannus, terme d'origine germanique d'un usage très courant dans la
société médiévale, désigne le pouvoir politique supérieur ou sa manifestation. Il
est délégué aux officiers du souverain, puis, dans le cadre féodal, il est exercé par
tous ceux qui assurent le gouvernement. Il désigne alors l'autorité immédiate et
directe. Le seigneur " banal " exerce le pouvoir de commandement que n'a pas le
seigneur foncier ordinaire; l'adjectif " banal " désigne les lieux et services
spécialisés qu'il met à la disposition de la communauté et pour l'usage desquels il
perçoit une redevance: le four banal, le moulin banal. Les banalités constituent
l'ensemble des taxes qu'il a le droit d'exiger. Droit de Ban
, droit de rendre justice |
| Banalités |
Taxes liées au droit de ban que détient le seigneur . Les paysans paient
un droit pour utiliser le moulin, le pressoir et le four à pain que le seigneur à fait
construire |
| Banneret |
Seigneur assez puissant pour porter
bannière, c'est à dire de constituer avec vassaux une unité propre qu'il
commandera. |
| Bénéfice |
Beneficium, en droit canonique, désigne une charge ecclésiastique
et la masse de biens qui le rémunère. Il est à charge d'âmes si le service des
fidèles lui est attaché; l'épiscopat, le prêtre de paroisse (le curé, curatus, celui
qui a la charge) sont des bénéfices à charge d'âmes. En revanche, les canonicats
(charge de chanoine, membre d'un chapitre épiscopal ou d'une collégiale particulière)
n'ont pas de charge d'âmes, ils sont sine cura animarum, d'où le français
" sinécure ", un emploi bien rémunéré mais sans vrai travail à effectuer. |
| Borderie |
Synonyme de Champart (voir ci-dessous) |
| Braies |
genre de culotte de cuir |
| Capitulaires |
Lois sous Charlemagne |
| Cens |
Loyer de la terre qui donne droit au paysan de s'installer et de vivre sur
la terre d'un seigneur. Le cens est fixe |
| Champart |
Comme le cens, le champart est un loyer de la terre qui donne droit au
paysan de s'installer et de vivre sur la terre d'un seigneur. Contrairement au cens
qui est fixe le champart est calculé en fonction de la récolte |
Champ
de mai ou
Champ de mars |
Nom
donné aux grandes assemblées de guerriers francs,
qui se tenaient soit en mars sous le Mérovingiens, soit en mai sous les
Carolingien. Les hommes libres y venaient armés, prêts à combattre.
Elles pouvaient aussi être des réunions solennelles où le chef recevait
hommages et cadeaux. |
| Chevalier |
Le patrimoine nécessaire pour
l'entretient d'un chevalier est estimé à 200 livrées
parisis dont les 4/5 ( 160 livrées) doivent provenir d'un héritage .
Il doit être
armé avec cheval et épée et doit répondre à l'ost de son seigneur.
Certains ne sont pas pressés ainsi Philippe le Bel ordonne à ses baillis
et sénéchaux de contraindre à recevoir l'adoubement à tous les écuyers
nobles de père de 24 ans et plus, ayant les ressources suffisantes de se
faire adouber avant noël passé ce délai, les biens qui dépassent les
sommes nécessaires seront confisquées. Appelé au service du suzerain il
reçoit une solde double de l'écuyer. |
| Chevage |
Impôt
en argent versé par les serfs à leur seigneur |
| Clerc |
En latin ecclésiastique clericus, du grec klérikos (de kléros,
lot, fonction). Le terme désigne un homme d'Eglise celui qui a reçu la tonsure. On
peut donc devenir clerc sans recevoir pour autant l'ordination. Le clerc qui se marie perd
simplement ses privilèges, notamment de juridiction, et son aptitude à recevoir des
bénéfices ecclésiastiques. |
|
Collibert |
C'est un serf affranchi |
| Comte |
Du latin comes, comitis (compagnon). Aux temps mérovingiens et
carolingiens, il désigne le représentant du roi dans la circonscription administrative
de base, le comté (pagus). L'Honor comtal est l'un des plus importants avec
l'épiscopat. Mais, par l'édit de Kierzy-sur-Oise de 877, Charles le Chauve concède
provisoirement l'hérédité à la fonction, qui peu à peu s'installe définitivement.
Désormais, le comte est l'un des titulaires supérieurs de la hiérarchie féodale. |
|
Connétable |
C'est un personnage
important homme de confiance du roi. Il est généralement le chef des
armées bien entendu sous les ordres du roi. |
| Convenance |
C'est un accord (contrat)
passé entre le roi et un vassal pour définir les conditions de sa
participation à une croisade. Le roi ne peut imposer à ses vassaux leur
participation à une croisade. Ne participe que les volontaires, dans ce
cas une convenance est conclue entre les deux partis pour définir les
engagements réciproques. Effectifs, durée, rémunération etc |
| Coutumes |
Du latin consuetudines (droits, coutumes), c'est l'ensemble des
redevances perçues dans une seigneurie. Dans les pays qui n'ont pas conservé le droit
écrit d'origine romaine, le terme désigne l'ensemble des usages et des coutumes
judiciaires d'une région donnée. |
| Defensor civitatis |
Littéralement, défenseur de la cité. A l'origine, la charge de defensor
est créée dans l'Empire romain en 364 par Valentinien 1- pour protéger les
habitants des cités des exactions des puissants et des menaces extérieures. Avec
l'affaiblissement de l'Empire romain d'Occident et sa disparition en 476, les invasions
barbares et les troubles qui s'ensuivent, ce sont les évêques, seule autorité à rester
debout, qui exercent de fait la fonction de defensor civitatis. |
| Destrier
|
Cheval pour le combat |
| Dîme |
Impôt correspondant au dixième de la récolte destiné au clergé; la
Dîme a été instituée par Charlemagne en 779 , elle ne sera supprimée qu'en 1790, elle
aura vécu plus de 1000 ans |
| Ecuyer |
Un écuyer est en quelque sorte un sous
chevalier, il peut être un fils de noble qui n'a pas encore été adoubé
ou un homme qui ne répond pas aux critères de l'adoubement, ressources
trop faibles, pas d'antécédents nobles. Dans la troupe il est en général
moins bien équipé que le chevalier. Du temps de Philippe le Bel la solde
d'un écuyer si son cheval est couvert est de 7 sous 6 denier si non
couvert 5 sous tournois (voir) |
| Evêque |
Du latin episcopus, issu du verbe grec episkopein, surveiller.
Chef de la communauté chrétienne, il dirige le clergé, et le peuple. En dehors de ses
fonctions proprement religieuses, l'évêque joue un rôle social et politique très
important: comme vassal, il est tenu d'assister à la cour de son seigneur, roi ou prince
territorial. Il lui doit aussi un contingent militaire. |
| Féodalité |
Forme d'organisation politique et sociale d'Europe occidentale du IXème,
au XIIème siècle, caractérisée par l'existence de fiefs, et qui repose sur les
obligations réciproques entre un seigneur et son vassal. Amorcée en 843 par le partage
de l' Empire carolingien, elle se termine sous le règne de Philippe le Bel. |
| Fief |
Le feodum (étymologie discutée) est à l'origine une allocation
d'argent, de denrées pour services rendus, mais très vite il entraîne l'attribution
d'un bien foncier, ou d'un ensemble de droits, pour rémunérer les services d'un homme
libre appartenant en général à la classe des hommes de guerre, les milites. Le seigneur
donne un fief, celui qui le reçoit devient son vassal et lui doit fidélité, conseil et
service des armes. Le fief est rapidement héréditaire en ligne directe, et son titulaire
est appelé feudataire. |
| Fief
de Haubert |
Le
Fief de haubert est un un terme utilisé en Normandie et en Bretagne pour
qualifier un fief tenu par un chevalier. Le haubert est une cote de
maille très coûteuse en forme de robe. Ce personnage devait être
fait chevalier à l'age de 21 ans ou lors de son héritage. Il doit être
armé avec cheval et épée et doit répondre à l'ost de son seigneur (voir
aussi "vavasseur") |
| Feudataire |
Titulaire
d'un fief |
| For |
Du latin forum, tribunal, autorité judiciaire compétente. Le privilège
du for réserve le jugement des clercs au tribunal de l'évêque, l'officialité. |
| Formariage |
Taxe payée en cas de mariage
d'un serf avec une femme d'une autre communauté |
| Fouage |
Taxe payée
par chaque foyer du temps
de Charles 5 et 6 . Cet impôt prendra ou reprendra le nom de Taille
ultérieurement |
|
Gamboison ou Gambison |
C'est un vêtement matelassé porté sous le
haubert pour amortir les chocs et les frottements. Un petit feudataire
peu riche (un vavasseur) pouvait ne pas avoir de haubert ( très coûteux)
et ne porter qu'un gamboison |
|
Gens de pieds |
Combattants à pied |
| Haubert
et Haubergeon |
Le haubert est une robe de mailles
métalliques descendant jusqu'à mi-cuisse avec manche et capuche.
L'haubergeon est un haubert sans manches ni capuche |
| Heaume |
Boite metallique qui protège la tête du
cavalier au combat percé de trous pour la vue et d'une fente pour
respirer. A la fin du 13ème siècle il est muni d'une visière
rabatable |
| Hommage |
Cérémonie qui consiste à se rendre vassal d'un seigneur en
s'agenouillant devant lui, en mettant ses mains dans les siennes, en prononçant un
serment d fidélité et en échangeant un baiser de paix (facultatif). Ce rituel est
conclu par l'investiture du fief |
| Immunité |
Par le principe de l'immunité, le roi ou l'empereur soustrait un
territoire dépendant d'une abbaye à l'autorité, du comte et le transfère à celle de
l'abbé. L'immunité est territoriale, non personnelle. L'immuniste est, sur sa terre, le
représentant du roi. Il en exerce alors les pouvoirs de justice et de police. |
|
Ingénieur du roi |
Ce sont des personnages qui préfigure le
"génie" dans les armées modernes. Il construit des ponts lorsque c'est
nécessaire, des machines de jet lors des sièges . On les trouve aussi
sous l'appellation de charpentiers du roi |
|
Leude |
Fidèle compagnon du roi Clotaire 2 sur
lequel il pouvait se reposer. |
|
Lieutenant du roi |
Personnage qui va remplacer le roi en
diverses occasions, guerres, ambassades etc C'est souvent un parent du
roi, frère, oncle, cousin etc |
|
Lit de justice |
Ce n'est pas à proprement parler un terme
médiéval, il date de François 1er. Il s'agit au départ, au 14ème siècle
de l'ensemble mobilier: dais, estrade, tenture à fleurs de lis et siège
mis en place lorsque le roi vient au parlement exercer son pouvoir
judiciaire. Le premier véritable lit de justice a lieu en 1527 lorsque
François 1er vient à l'occasion du jugement du connétable de Bourbon
reprendre en main un parlement qui s'était émancipé
pendant sa captivité. Par la suite le lit de justice deviendra un des
principaux cérémonials d'Etat |
|
Livrée |
la livrée est une sorte d'unité de
surface indirecte. Une livrée de terre est la surface qu'il faut
posséder pour en tirer un rapport de 1 livre |
| Mainmorte |
Impôt particulier payé par le serf lorsqu'il perçoit un héritage |
| Maître
des arbalétriers |
Il
est avant tout le maître des arbalétriers, qui sont l'élite des
fantassins. Le roi est généralement protégé par une garde rapprochée
incluant 25 arbalétriers, il en est le responsable |
| Manant |
Exploitant d'un manse, autrement dit une
exploitation familiale avec sa maison, ses dépendances ses droits
d'usage et ses champs. Ce nom deviendra péjoratif dans la bouche des
gens des villes et des nobles. |
| Manse |
voir ci dessus |
| Maréchal |
Le titre de maréchal est apparu sous
Philippe Auguste. Il est chef de l'armée, quelque soit l'effectif,
chaque armée a son maréchal Il est cependant inférieur au connétable.
|
| Milites
|
Miles est un terme latin qui désigne le soldat, l'homme d'armes. Au Moyen
Age classique, miles sera souvent, mis pour chevalier. Les milites constituent une classe,
une aristocratie militaire qui forme l'ossature du système féodal. Le métier des armes
et le pouvoir de gouverner s'appelle de ce fait militia. |
| Missi
dominici
|
De missus, envoyé, et dominicus, seigneur.
L'expression est toujours employée au pluriel car
les missi vont par deux. Institués par
Charlemagne, il s'agissait de deux envoyés, un laïc et un clerc charger
de vérifier que les capitulaires édictés par le roi étaient appliqués
dans les comtés (250 à l'époque) à la tête desquels se
trouvaient un comte et un évêque |
| Official
|
Du latin officialis celui qui remplit un officium une charge officielle.
Désigne exclusivement le juge auquel l'évêque a délégué ses pouvoirs judiciaires. |
| Ordre
|
1 - Organisation hiérarchique du monde et de la société. Chacun des
trois ordres se définit par un droit particulier et par une fonction: ceux qui prient
(les clercs), ceux qui combattent (les chevaliers) et ceux qui produisent (les paysans).
Cette vision de la société s'exprime surtout à partir du XIème siècle et devient
institutionnelle en France au XIV ème , siècle, lorsqu'on distingue au sein des
assemblées les trois -“ états ” que sont le clergé, la noblesse et les
procureurs des villes (bourgeois).
2 - Ensemble de monastères unis par une structure commune et obéissant à la même
règle. On distingue trois types d'ordres: ceux issus de la réforme carolingienne
(Cluny), les ordres créés aux Xl eme et XII eme siècles (Cîteaux, Chartreuse) et les ordres
mendiants (frères mineurs, prêcheurs, carmes). |
|
(l') Ost
|
L'armée , le service militaire |
| Palefroi |
Cheval de parade |
| Patron
collateur
|
Désigne le fondateur de la paroisse et ses successeurs, qui exercent le
droit de patronage sur la paroisse. Ce peut être une abbaye, c'est alors l'abbé qui
nomme le curé, ou un laïc. Le patronage induit la propriété de l'église, bâtiment.
En théorie, elle doit être partagée entre les héritiers, mais des dispositions royales
et conciliaires l'interdisent. En revanche, le collateur garde à son profit une partie
des dîmes. Ce système survit sous l'Ancien Régime et disparaît avec la suppression des
droits féodaux par la Constituante, le 4 août 1789. |
|
Péage
|
Terme qui se passe de commentaire car toujours en usage |
|
Pennon |
Petit drapeau qui peut être tenu à la
main par un cavalier |
|
Plaid
|
Assemblées où l'on
débattait des lois sous Charlemagne |
|
Porçage |
En septembre les paysans doivent le
porçage, c'est à dire que le seigneur prend un porcelet sur 8 et un
denier sur chacun des autres |
|
Pourprétude |
Impôt payé chaque année à la Saint Denis
pour avoir le droit de clore ses terres. |
| Régalien |
Littéralement, royal. Les pouvoirs régaliens sont les pouvoirs
supérieurs du roi. On utilise encore le terme aujourd'hui pour designer l'exercice d'un
pouvoir réservé au chef d'État la grâce est un droit régalien. |
| Réserve |
Zone cultivée directement par les
serviteurs du seigneur |
| Roncin |
Cheval commun |
|
Saltus ou incultum |
C'est la zone non cultivée d'un village,
forêt et prés communaux (par opposition à l'ager) |
|
Serf |
Il est
attaché à la glèbe c'est un esclave il ne peut pas s'en aller |
|
Serf chasé |
Serf qui loue sa terre à son seigneur |
|
Sergents |
Combattants à pied |
| Soles |
Lorsque l'assolement triennal est pratiqué, les terres sont partagées en
3 soles, la première est semée de céréales panifiables (blé, seigle ou froment) la
seconde est destinée à la culture des légumes ou des céréales et la troisième est en
jachère (non cultivée). sur cette dernière, on peut faire paître les
animaux. La pâture peut également avoir lieu sur les autres soles après la récolte
(vaine pâture). L'année suivante, la 1ére sole devient seconde , la seconde troisième
etc.. |
| Sommier |
Cheval pour les transports -( bête de
somme ) |
|
Sou |
Monnaie la livre vaut 20 sous et le
sou 12 deniers |
|
Soudoyer |
Homme d'arme qui perçoit une solde |
| Taille |
Impôt direct qui apparaît après 1050 . Il sert à payer la protection du
seigneur. Au 14ème siècle la taille devient un impôt royal |
| Tenure
héréditaire |
Droit définitif accordé à un serf ou à un homme libre. Le tenancier et
ses descendants ne peuvent être expulsés |
| Tonlieux |
Synonyme de péage |
| Trustis |
La trustis regroupe les
fidèles compagnons ( leudes) du roi Clotaire 2, groupe sur lequel le roi
pouvait s'appuyer. |
| Vaine
pâture |
Pâturage pratiqué sur les soles cultivées après la récolte |
|
Vavasseur |
Le vavasseur est en dessous du haubert ,
il n'est pas tenu à un équipement aussi coûteux que celui des
chevaliers. Cependant, ils peuvent se grouper pour s'offrir les service
d'un chevalier. Le vavasseur peut n'être équipé que d'un petit haubert
ou haubergeon , une lance et une épée . Plus tardivement ils deviendront
des écuyers |
| Vilain |
Habitant de la villa, en
principe un homme libre, un ouvrier agricole qui a traité avec le
maître et qui a la possibilité de "déguerpir" mais en fait, il ne
déguerpit guère, il n'est pas loin du serf |
| |
|
| |
|
|
La monnaie |
Une Livre = 20 Sous = 240 Deniers
un Sou - 12 Deniers 1 Livre
Tournois = 1,25 Livre Parisis |